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25 septembre 2006

Comment communiquer en cas de boom médiatique

Communication de crise : Comment le "chargé de médiatisation" de la libération de Natascha Kampush a (magnifiquement) géré son affaire

Les journalistes des Echos (du 21 septembre 2006) ont interrogé le communiquant (Dietmar Ecker) qui a eu la lourde tache de manager le "media planning" de la médiatisation de la libération de Natascha Kampush, un des plus gros coups médiatique depuis la mort de Diana ou le 11 Septembre.

Voici les points que j'ai retenu (j'invite tous ceux qui ont à gérer des communications de crise ou à risque à faire usage du copier-coller), vous allez voir, il est fort ce Dietmar !

Point essentiel : La maitrise du contenu diffusé et du temps.

M. Ecker a scrupuleusement contrôlé les questions et le contenu publié sur Natascha.

Comment as t-il fait ?

Isoler sa protégée et limiter le nombre de ses interviews.
(De tout façon les médecins ont limités le nombre d'entretiens de Natascha à …3, il n'avait pas tellement le choix)

Toutes les interviews ont été allègrement répétées et préparées.

L'objectif : S'assurer que le message que fasse passer Natascha soit simple car, "quand on parle à la masse, il ne faut pas être compliqué" (c'est pas le moi qui le dit, c'est Dietmar !)


Niveau timing

La recette de Dietmar : Chercher à ce que le ballon médiatique gonfle le plus vite possible pour le faire éclater et que la pression médiatique redescende.
Sympa comme recette !

M. Ecker a veillé à communiquer entre la 2e et la 3e semaine à daté de la révélation de l'affaire…
…car, selon lui, "on a que 4 semaines pour influencer l'opinion, vous devez argumenter vos arguments clef en 2e ou 3e semaine. Après, les rumeurs prennent le pas sur la vérité"

M. Ecker a noué un contrat avec une TV sous réserve qu'elle lui assure une diffusion quasi simultanée mondiale.

Ecker a choisi de "snober" la presse classique au profit de la presse "people" :
Il est fou ? Non ! Explication : En signant un contrat avec le numéro 1 de la presse people nationale autrichienne, Ecker s'en fait un allié !
S'il l'avait "envoyé paitre", le journal aurait sans doute tenté de "remuer la boue contre Natascha" (dixit Ecker, en France on ne dit pas "la boue on dit autre chose ;) )

Autre avantage de la presse people : sa santé financière !

Je m'explique :

Au lieu de la classique enveloppe de billet échangée en l'échange d'une exclu photo ou reportage, Ecker a obtenu pour Natascha : Une enveloppe …accompagné d'un appartement à Vienne, du paiement de la scolarité de Natascha jusqu'à son terme et (cherry on the cake), un boulot qui l'attend (Natascha toujours) au journal people en question !

Ca donnerait presque envie de se faire séquestrer une quinzaine d'année par un psychopathe ! (comment ça c'est pas drôle …)

Je suis sur que M. Ecker a du recevoir plein de cadeau, mais il en parle pas du tout dans l'article, ce doit être pour se donner un petit côté mère Térésa !

En tout ca, chapeau bas M. me communiquant, gloire à Dietmar !

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